1960
Mise à jour : 02/10/1999
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En 1960 -- France

À partir de 1960, Barré met ses connaissances et son expérience comme ingénieur-conseil au service de la Société pour l'Etude et la Réalisation d'Engins Balistiques (SEREB) et de la Société Nationle d'Étude et de Construction de Moteur d'Avion (SNECMA).

Jacques Villain, Jean-Jacques Barré pionnier français des fusées et de l'astronautique, SEP, 1993

24/02/1960 -- Grande-Bretagne

Après avoir dépensé plus de 100 millions de livres sterling, le gouvernement britannique annonce l'abandon du programme Blue Streak.

Christophe Rothmund, Coralie - The forgotten rocket, 42ème congrès de la fédération astronautique internationale, IAA-91-678, 1991

05/05/1960 -- France

L'office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) lance la première fusée à propergol solide à étage.

Cette fusée baptisée Antarès permet l'étude des phénomènes accompagnant le retour des charges utiles dans les couches dense de l'atmosphère.

Ses trois premiers étage lui permettent d'atteindre 150 Km d'altitude.

Le quatrième étage allumé pendant la descente, accélère l'ogive de rentrée jusqu'à 8000 Km/h, presque Mach 7.

A chaque tir 180000 mesures sont faites.

Collectif d'auteurs, La grande aventure de l'espace, tome 1, Editions Rombaldi, 1967

Pierre Contensu, Bérénice fusée d'étude de la rentrée, ONERA, Tiré à part No 300, 1965

Camille Rougeron & Jean Bodet, Fusées et astronautique, Larousse, 1965

Une fusée Antarès.

24/05/1960 -- Grande-Bretagne - Australie

Lancement à 21h00' d'une fusée Black Knight, BK08, depuis Woomera en Australie.

Premier véhicule Black Knight à deux étages.

Il a été conçut dans l'intention d'obtenir une plus haute vitesse d'entrée de l'ogive dans l'atmosphère.

Le comportement du premier étage est correct mais séparation entre le premier étage et le deuxième n'a pas lieu.

Les moteur du deuxième étage ne sont donc pas mis à feu.

La cause vraisemblable de l'échec est le mauvais fonctionnement des verrous explosifs.

L'essai a cependant prouvé qualitées aérodynamiques de la nouvelle configuration, la stabilité et le contrôle du véhicule.

L'altitude atteinte avant la phase de rentrée est de 562 Km.

Nicholas Hill et Jean-Jacques Serra

Plan d'une fusée Black Knight à deux étage.

21/06/1960 -- Grande-Bretagne - Australie

Lancement à 19h35' d'une fusée Black Knight, BK09, depuis Woomera en Australie.

Deuxième lancement d'une fusée Black Knight à deux étages. La séparation des deux étages, la mise à feu du deuxième étage et la séparation de l'ogive sont un succès. L'enregistreur dans l'ogive a mémorisé les données pendant la phase de rentrée jusqu'à 26 Km d'altitude. A cette altitude une augmentation anormale et complètement inattendue des oscillation de la tête se produit. La partie superieur de l'ogive se brise peu après et la bande de données enregistré est perdu. L'ogive a été retrouvée et la température atteinte pendant la rentrée dans l'atmosphère estimée.

L'altitude atteinte avant la phase de rentrée est de 483 Km et la vitesse de 4950 m/s.

Nicholas Hill et Jean-Jacques Serra

Une fusée Black Knight à deux étage.

En Juillet 1960 -- Grande-Bretagne

En juillet 1960, le premier ministre britanique Harold Macmillan estime nécessaire, pour des raisons de politique intérieur, d'utiliser le missile Blue Streak à d'autres applications afin de justifier les fortes sommes engagées.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L’agence française de l’espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le premier étage Blue Streak.

25/07/1960 -- Grande-Bretagne - Australie

Lancement à 19h35' d'une fusée Black Knight à un étage, BK07, depuis Woomera en Australie.

L'ogive est équipé d'un bouclier à haute résistance thermique de façon à permettre l'enregistrement des paramettres lors de la séparation, des données sur le transfert de chaleur et sur la dynamique de la rentrée dans l'atmosphèreentrée.

La propulsion a été satisfaisante excepté vers la fin, alors que les moteurs sont arrêté, un des quatre moteurs se remet à fonctionner.

Ce qui a pour conséquence de réduire la vitesse de rentré de l'ogive.

Ce mauvais fonctionnement du moteur a été attribué à un défaut dans une pipe d'alimentation du moteur en kérosène.

L'altitude atteinte avant la phase de rentrée est de 530 Km.

Nicholas Hill et Jean-Jacques Serra

Une fusée Black Knight à un étage.

24/08/1960 -- Autriche

Naissance de Franz Viehböck à Vienne.

Agence spatiale autrichienne

En Septembre 1960 -- Europe - Grande-Bretagne

En septembre 1960, le ministre de l'aviation, Peter Thoneycroft entreprend en Europe une tournée afin de persuader les européens de ne pas laisser le monopole des lanceurs de satellites aux Etats-unis et à l'Union-soviètiqe.

Au cours de cette visite le gouvernement britanique propose une coopération pour la mise au point d'un lanceur ayant comme 1er étage la fusée Blue Streak, comme 2ème étage la fusée Black Knight et un 3ème étage restant à définir.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L’agence française de l’espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

19/10/1960 -- France - Algérie

Le premier largage d'un engin VE8 est effectué à partir d'un avion de type Vautour IIB No602, dans le cadre du programme EBB.

L'objet du véhicule expérimental VE8-1 est la mise au point des techniques de récupération des ogives.

L'engin VE8-1 et une maquette de la future bombe atomique destinée au Mirage IV.

C'est une ogive d'essai inerte de 360 Kg, sans propulseur destiné a être larguée d'un avion et a être récupérée par parachute

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

Le Vautour IIB No 602 auquel est acroché l'engin VE8-1

19/10/1960 -- France - Algérie

Echec du deuxième essai d'un engin VE8, le VE8-2 est détrui.

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

21/10/1960 -- France - Algérie

Réussite du troisième essai d'un engin VE8, deuxième essai pour le VE8-1.

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

Le VE8

En Novembre 1960 -- France

En novembre 1960, le premier ministre français, Michel Debré, préside un comité qui jette les bases d'une association franco-britaniqe dans le but de proposer aux autres pays européens la réalisations d'un lanceur de stellites de télécomnication.

Le gouvernement français souhaite en contrepartie que la réalisation du 2ème étage de ce lanceur soit française.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L’agence française de l’espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

12/11/1960France - Algérie

Premier tir du véhicule expérimental VE9 depuis Colomb-Béchar en Algérie.

C'est un engin mono-étage, long de sept mètres, à poudre, non piloté et non guidé.

Sous son ogive se trouve une case à équipements.

Il est tiré à partir d'une rampe, et après avoir atteint l'altitude de 6300 mètres, l'ogive regagne le sol, freinée par un parachute.

Le rôle du VE-9 concerne l'étude de la récupération des têtes de mesure.

Jacques Villain , La force de dissuasion française, Genèse et évolution, Docavia - Volume 26, Editions Larivière, 1987

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

L'engin VE9.

12/12/1960 -- France - Grande-Bretagne

Le premier ministre de la grande-Bretagne accepte la demande française concernant la réalisation du 2ème étage du lanceur Europa à condition que la participation financiaire de la france soit égale à celle de la grande-bretagne.

Cette demande pose problème au gouvernement français, car de son côté, il a déjà envisagé de développer un lanceur de satellites civil, Diamant, à partir de réalisations militaires.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L’agence française de l’espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

15/11/1960France - Algérie

Deuxième et dernier tir du VE9 depuis Colomb-Béchar en Algérie.

Sur deux tirs deux sucés sont enregistrés.

Jacques Villain , La force de dissuasion française, Genèse et évolution, Docavia - Volume 26, Editions Larivière, 1987

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

L'engin VE9.

L'engin VE9.

17/12/1960 -- France - Grande-Bretagne

Pierre Messmer informe le ministre de la défense britanique Watkinson que, pour obtenir les crédits demandé pour la réalisation du lanceur Europa, il serait nécessaire que les britaniques aient un geste envers la France.

La demande française concernait le savoir-fair de la grande-Bretagne sur les systèmes de guidage inertiels et de rentrée dans l'atmosphère des têtes nucléaires.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L’agence française de l’espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

17/12/1960 -- France - Algérie

Premier tir du véhicule expérimental VE-10 Aigle depuis Colomb-béchar en Algérie.

C'est un engin mono-étage, à poudre, non piloté et non guidé, stabilisé aérodynamiquement par quatre empenages en croix.

Le bloc de propulsion d'un engin VE-10.

Il est tiré à partir d'une rampe, et peut atteindre une altitude de 22 Km.

Le rôle du VE-10 Aigle concerne l'étude des télémesures, du fonctionnement des équipement de la case à équipement et de la séparation en vol de la tête expérimentale.

Réussite partielle de ce premier tir car la coiffe n'a pu être retrouvée seul la case à équipement l'a été

Jacques Villain , La force de dissuasion française, Genèse et évolution, Docavia - Volume 26, Editions Larivière, 1987

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

Un lancement d'un engin VE-10.

19/12/1960 -- France - Algérie

Deuxième tir du véhicule expérimental VE-10 Aigle depuis Colomb-béchar en Algérie.

Réussite partielle car la coiffe n'a pu être retrouvée seul la case à équipement l'a été.

P Jung, Agate and its forebears early french "Precious stones" rockets, IAA-92-0194, 1992

L'engin VE-10 sur sa rampe de lancement sans sa coiffe.

La rampe de lancement.

23/12/1960 -- France

La Société pour l'Etude et la Réalisation d'Engins Balistiques (SEREB) arrive à la conclusion qu'il est possible, depuis le véhicule militaire d'essai biétage Saphir, d'obtenir un lanceur de satellites dérivé, baptisé Diamant, en lui ajoutant un troisième étage à poudre.

La conclusion du rapport adressé au ministre des Armées par la SEREB indique :

"Il ressort de cette étude qu'il est possible de réaliser, au prix d'un supplément modeste aux travaux engagés pour les véhicules expérimentaux SSBS (Sol Sol Balistique Stratégique), un engin porte satellite permettant de placer, dans des conditions de précision convenables, une masse de cinquante kilogrammes sur une orbite autour de la Terre de périgée trois cents kilomètres ou de soixante kilogrammes pour un périgée de deux cents kilomètres d'altitude.

Il est en outre possible d'en dériver deux versions plus évoluées capables, la première d'un satellite de quatre-vingt kilogrammes, la seconde d'un satellite de cent kilogrammes pour un périgée de trois cents kilomètres.

Le choix du périgée minimum sera dicté par la durée de vie du satellite.

Le programme de développement envisagé à l'heure actuelle permet de prévoir l'achèvement de la première version au milieu de l'année 1964, la seconde devant être prête au milieu de l'année 1965 et la troisième version début de 1966.".

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, 2-11-003206-5, 1994